Il faut dire que le financement a toujours été le gros frein à l’entrepreneuriat au Maroc. Or, avec l’accélération des NTIC et les découvertes techniques actuelles, les PME se trouvent dans la nécessité d’innover régulièrement et de créer de nouvelles activités. La chose qui devient difficile s’ils ne recourent pas à un moyen de financement. Ainsi, afin de satisfaire les besoins des startups/PME en matière de financement de projet, le crowdfunding s’apparait comme un outil rapide et avantageux pour eux. D’ailleurs, demander une levée de fonds au grand public peut permettre de financer des projets qui n’auraient pas vu le jour avec une solution de financement plus traditionnelle.
En effet, Le crowdfunding ou le financement collaboratif est un outil FINTECH qui s’est développé en 2008 dans un contexte de crises économique et financière. Il est en plein essor en pays développés mais encore embryonnaire au Maroc. En plus, c’est un mode de financement collaboratif qui permet aux porteurs de projets de trouver des financements auprès d’épargnants via des plateformes numériques. Il prend appui sur la diffusion des informations et le parrainage par les réseaux sociaux.
En 2021, le Maroc a connu la promulgation de la loi 15-18 relative aux dispositifs du crowdfunding. Cette dernière offre ainsi 3 différents modes de financement : Le don, le prêt et l’investissement.
Une analyse du contexte du financement collaboratif au Maroc révèle le panorama suivant :
- Les porteurs de projets sont fortement en besoins de financer leurs projets, mais cette demande reste, selon des critères spécifiques, insatisfaite.
- Le Maroc se trouve dans la nécessité de créer ses propres plateformes digitales afin de rendre le financement fluide entre les porteurs de projet et les personnes qui peuvent les financer. (Exemple : www.cotizi.com : cagnotte de collecte de fonds en dons basée au Maroc).
- Le potentiel du Maroc de développer cette nouvelle innovation malgré toutes les contraintes : Les chiffres montrent que le Maroc réalise une hausse régulière des montants collectés par le crowdfunding d’une année à une autre. Ainsi, un cadre réglementaire propice au crowdfunding pourrait le rendre un leader de cette nouvelle industrie à l’échelle africaine.
Le crowdfunding permettra donc au Maroc de :
- Apporter de nouvelles sources de financement adaptées aux besoins des PME et des startups : Les PME marocaines souffrent d’un accès limité au secteur financier formel et n’arrivent pas à fiancer leurs BFR auprès des banques. A ce niveau, le crowdfunding apparait comme la solution rapide et efficace pour leurs accessibilités.
- Accompagner le dynamisme et l’effervescence de la société civile : le financement participatif permet de financer les projets associatifs à impact social et citoyen afin d’assurer un financement transparent.
- Promouvoir les projets culturels ainsi d’augmenter les flux des IDE d’une manière générale.
- Profiter d’une communication et d’une promotion alternative et certaines idées peu conventionnelles peuvent être plus facilement financées.
Pourtant, en absence d’un cadre réglementaire approprié. Plusieurs freins d’une réglementation inadaptée se traduisent comme suit :
- Le crowdfunding est un mode de financement incertain et risqué ; il ne garantit en rien que le projet d’entreprise trouvera des investisseurs.
- Le vol des idées : tous les projets de création d’entreprise ou de lancement d’un nouveau projet sont accessibles à tout le monde. Ainsi protéger un projet par le brevet d’invention ou par les droits d’auteur est une préoccupation majeure.
- En faisant appel au crowdfunding, il faut mener une compagne de communication efficace pour susciter le public à financer le projet.
Le financement Collaboratif participatif :
Avec le lancement des banques participatives en 2017, l’émission des Sukuk en 2018 et la mise en place des opérateurs Takaful en 2022, la loi la loi 15-18 relative aux dispositifs du crowdfunding intègre le financement collaboratif participatif qui est conforme à la Charia ce qui permet d’enrichir l’offre et d’ajouter un autre Puzzle à l’écosystème de la finance participative au Maroc.
Au-delà de laisser des impacts sur son développement local ou national, le Maroc pourrait devenir un « Hub » et pionnier de cette nouvelle industrie, ceci grâce au crowdfunding.
Si vous avez besoin de plus d’information sur le fonctionnement des plateformes Crowdfunding, veuillez consulter Majalat Consulting.
Article adapté pour le blog de Majalat Consulting par :
Oumaima Lfakir
Master 1 – ISCAE, Casablanca