L’adoption des normes IAS/IFRS au Maroc

En 06 février 2008, une réunion d’une commission tripartie a eu lieu au Maroc, sous thème : « L’application des normes IAS/IFRS par les entreprises faisant appel public à l’épargne », entre les représentants du CNC (Conseil National de la Comptabilité), du CDVM (Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières) et de l’OEC (Ordre des Experts Comptables). Cette réunion vient suite à une enquête menée par la commission mixte OEC-CDVM sur l’application des normes IAS/IFRS et la consolidation des comptes et ce, auprès des émetteurs faisant appel public à l`épargne.
En effet, les normes IFRS ont pour avantage principal de garantir plus de facilité et de transparence dans les transactions (échanges commerciaux, investissements…). Ainsi, le monde de la finance aurait du mal à se passer de ce nouveau référentiel qui agit directement sur la qualité des affaires.

Les IFRS ou « International Financial Reporting Standards » sont le langage comptable de référence dans le monde depuis 2005. Ils sont obligatoires pour les sociétés cotées et les groupes transfrontaliers, ils permettent d’harmoniser les bilans et d’améliorer la transparence comptable dans le monde.

Ça sert à quoi les normes IFRS ?

  • Permettent une facile comparaison entre les états financiers de sociétés cotées et implantées dans différents pays ce qui est logiquement quasi-impossible si chacune utilisait ses propres normes nationales.
  • Les IFRS sont intéressantes pour les investisseurs et les créanciers internationaux peuvent plus facilement analyser la situation financière de ces sociétés.
  • La garantie d’un langage commun et compréhensible par le plus grand nombre des pays.

 

Les effets attendus de l’adoption des normes IFRS au Maroc :

  • Sur les états financiers :

Parmi les enjeux des normes IAS/IFRS est de faciliter le fonctionnement des marchés de capitaux, ceci ne pourrait être réaliser sans assurer la protection des investisseurs en préservant leur confiance envers les marchés financiers. Ainsi, l’information financière devient plus transparente et plus comparable.

  • Sur l’analyse financière du bilan :

La distinction dans le bilan doit être obligatoirement faite entre les éléments courants et non courants au niveau du passif et de l’actif. Or, une présentation des rubriques du bilan par ordre de liquidités des actifs et d’exigibilité des passifs est autorisée dans le cas où cette présentation fournit une information plus fiable et plus pertinente que la première.

  • Sur l’analyse financière du compte de résultat :

Par rapport au bilan, le compte de résultat est secondaire, car il ne fournit pas une évaluation entière de la performance de l’entreprise. En effet, plusieurs éléments sont directement inscrits dans les capitaux propres : écart de conversion, réévaluation…

Les PME peuvent-elles appliquer les normes IFRS ? :

Pour faciliter l’utilisation des IFRS par les PME, un référentiel simple intitulé « IFRS entités privées » ou « IFRS PME » a été mis en place pour les PME optant ces normes. L’objectif majeur de ce référentiel est de supprimer les normes non pertinentes pour les petites entreprises et les autoriser à utiliser des méthodes plus simples. Il permet aussi de diminuer les couts, car ceux pour l’implémentation des normes IFRS sont élevés.

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Article adapté pour le blog de Majalat Consulting par :

Oumaima Lfakir

Master 1 – ISCAE, Casablanca